Depuis le durcissement de la détention, Orfallen et Tywir n'avaient plus l'occasion de parler. L'autre était-il mort ? Vivant ? Parti ? Impossible à répondre sûrement, ils étaient certes à un sous-sol de haute sécurité, mais il y avait quand même du passage de détenus, emprisonnés ou libérés pour de funestes raisons.

Finalement, après avoir passé de longues semaines en détention, l'on vint chercher Elijah. Etait-ce avant Aaricia ? ou bien après ? Aucun des deux ne pouvaient le dire. Mais une escorte de gardes en armes vinrent le chercher et l'amenèrent dans le château.
Cette fois, le prisonnier pénétra dans une espèce de succursale donnant sur une porte-fenêtre ouvrant sur un balcon.
Des gardes se trouvaient là, mais cette fois il s'agissait de manteaux d'or et le chevalier errant pu reconnaître -s'il ne l'avait oublié- le visage du capitaine des gardes qu'il avait croisé au bordel et qui indirectement était impliqué"dans sa nouvelle situation de prisonnier.
Le détenu fut "invité" à se rendre sur le balcon. Il y avait deux tables, l'une grande et chargé de victuailles raffinées, l'autre plus petite tenant presque du plateau et séparé de la première. On le plaça devant en lui ordonnant d'attendre debout, entravé par des menottes aux chevilles et aux poignets.

Spoiler:

Ce fût la Reine Cersei qui se présenta sur le balcon. Radieuse et resplendissante, elle affichait ce petit air satisfait et supérieur dont elle se départissait rarement.
A son passage les gardes se raidirent, et toute trace de décontraction disparut.
Avant de s'asseoir elle hocha rapidement la tête à l'égard du capitaine de la garde et ce dernier enleva les menottes des mains du prisonnier.
La Reine s'assit et les soldats "invitèrent" Orfallen à faire de même à sa suite.

" Au moindre geste, vous êtes mort."

La Reine prit alors quelques raisins dans la coupelle devant elle et en dégusta la chair.

" On m'a rapporté que vous vous plaisiez à clamer que vous étiez un homme de mon Père. J'ai cependant du mal à croire qu'en tant que tel vous ayez le courage de troubler les jeux de son petit-fils, mon fils, votre roi."

La Reine parlait peu, fière et orgueilleuse. Condescendante et méprisante, elle attendait de ses interlocuteurs qu'ils lui fassent d'eux même le récit de ce qu'elle voulait apprendre. Bien évidemment, elle savait déjà beaucoup de choses et la tête d'Orfallen dépendait de son honnêteté ....