Le reste du trajet se fit sans bruit ni parole. Seul le tintement des armures résonnaient à mesure que les manteaux d’or avançaient pour les mener au Donjon Rouge. Aaricia n’avait jamais vu le Donjon d’aussi prés. Même si elle s’était montrée des plus insolentes, elle n’en menait pas large face à ce qui l’attendait. D’ailleurs, elle ne savait pas quoi – mais la mort était l’une des idées qui lui frôlait le plus l’esprit et ça ne la rendait que plus anxieuse.

Elle ne coula pas un seul regard à ses deux compagnons d’infortune durant le trajet. Eux, n’étaient pas à proprement parlé des hors-la-loi. Sûrement l’eunuque allait-il leur réserver un petit interrogatoire avant de les relâcher ? A coup sûr qu’ils n’en perdraient pas la tête.

On les mena bien vite à l’intérieur du Donjon, descendant les escaliers en pierre froide pour se rendre dans les entrailles glacées qui les attendaient. L’on jeta Aaricia sans ménagement dans sa cellule. Noire, humide, et d’une odeur à soulever l’estomac. Combien d’hommes avaient croupi là-dedans ? La pirate vint se glisser contre le mur avant de s’accroupir, les bras repliés contre ses genoux, reprenant le contrôle sur l’écœurement que lui provoquait l’endroit. Tout était noir excepté la petite ouverture qui donnait dans le couloir et qui laissait une vague lumière de torche se faner dans la cellule. Aussitôt les bruits de pas des gardes éloignés et la lourde porte de fer refermée, le sous sol fut plongé dans un silence inquiétant.

Un silence qui fut bien assez tôt troublé par des couinements plus ou moins proches. Des rats… Aaricia les connaissais plutôt bien ces p’tites bêtes. Il en traînait pas mal dans l’Impitoyable, même si elle s’était toujours demander pourquoi est-ce qu’ils adoraient tant que ça les calles humides de la galère. La brune plissa les yeux, se concentrant sur les petits couinements. Elle arriverait à les dompter ces rats-là. Ils pourraient même devenir ses seuls compagnons dans cette cellule sordide.

Doucement, après quelques minutes, Aaricia se redressa et vint se coller contre la porte de sa cellule, se hissant sur la pointe des pieds pour observer par la minuscule ouverture qui donnait sur le couloir. Elle n’entendait pas grand-chose dans les cellules voisines et se décida à pousser un brin de chansonnette en haut valyrien. Une chanson de pirate – la première qu’on lui avait apprise.

En entendant les recommandations du chevalier errant, Aaricia ne put s’empêcher d’esquisser un sourire mesquin. Sa voix était particulièrement grave et calme malgré la menace que représentait pour elle l’homme en armure. Elle se colla un peu plus à la porte, ses yeux cherchant dans l’obscurité pour discerner le couloir.

« Bien aimable à toi chevalier de te soucier de mon intégrité. Quoiqu’il en soit, je risque très fort d’en perdre la tête. » – Commença-t-elle, sarcastique.

De quoi se souciait-il celui là ? Les chevaliers étaient un concept qu’avait du mal à saisir la jeune femme. Tout compte fait, ils sont un peu comme des esclaves. Il avait bon dos de lui faire la leçon. Les chevaliers faisaient la guerre – les chevaliers tuaient – bien plus qu’elle.

« Combien de vies as-tu pris sous les ordres de ton maître, Ser ? » – Poursuivit-t-elle sur le même ton. « Dis-moi en quoi faire la guerre pour un nom, pour un « roi », te rend-t-il différent de moi hein ? »

Tous des esclaves en définitive. La brune se glissa dos contre la porte pour de nouveau se poser sur son séant. Elle savait que parler finirait par lui causer des ennuis mais s’enfermer dans le mutisme viendrait pour plus tard. C’était la première fois qu’elle parlait avec un chevalier. Un vrai. Elle était bien curieuse de savoir ce qu’il avait à répondre à ça.

Elle se tut, attendant patiemment contre la lourde porte qui la coupait de l’extérieur – les genoux de nouveau repliés contre son corps frêle. Imaginer sa mort proche lui laissait un goût amer en bouche – un goût de défaite.

Aaricia était toujours immobile lorsque le chevalier prit la parole. Elle ne pensait pas qu’il daignerait lui répondre. Il lui avait bien fait comprendre son aversion envers les pirates et n’avait pas l’air d’être un homme facile à provoquer. Pour ce qui était de la brune, elle espérait passer le temps dans sa geôle obscure, au moins avant de passer à l’échafaud.

Quand la voix grave parvint à la pirate de part les murs épais qui les séparaient, la jeune femme esquissa un léger sourire. Le discours du chevalier errant lui fit même hausser un sourcil. Etait-ce comme ça que l’on prétextait et supportait ses crimes aux Sept Couronnes ? Leur trépas sur sa conscience ? Foutaises. Il se mit à expliquer que la guerre était sa vie, sa profession – légitime au Westeros. Quand il parla des dieux et de son destin, Aaricia roula des yeux. Tout était si différent entre leurs deux continents. La contrebandière était convaincue que le Dieu Multiface était derrière les croyances de chacun. Elle avait joint Braavos maintes et maintes fois pour avoir l’honneur d’approcher la Demeure du Noir et du Blanc, le temple de sa religion.

Orfallen expliquait qu’il ne tuait et volait que sous l’ordre de son seigneur – mais dans le fait paradoxal que c’est lui qui fixait les règles. Beaucoup de choses qui échappaient à la jeune femme. Elle réfléchissait à ses paroles. Elle, n’avait pas de seigneur – tout ce qu’elle avait fait était de son propre chef, sans outrepasser ses propres valeurs, donc. Le chevalier était en train de dépeindre le noir tableau de sa condition. Aaricia, un léger sourire aux lèvres, l’écoutait patiemment. Elle se serait attendue à ce qu’il se vante des mérites d’un tel statut. Beaucoup portait le titre avec fierté et insolence. Curieusement, lui non.

« Les chansons ne sont que balivernes pour impressionner les enfants et motiver à la guerre – mais tout homme qui la fait sait que c’est un lourd prix à payer toute sa vie. » Soufflé-je sur un ton à peine audible. « Je n’ai jamais violé ce en quoi je crois, chevalier. Le pirate n’a de rendre de comptes à personne si ce n’est à ses croyances. J’ai tué des gens de ton espèce mais je ne porte pas leur trépas sur ma conscience. Comme moi, ils ont fait un choix. Eux de prendre l’épée et d’obéir aveuglément à leur seigneur – moi de châtier ce qui veulent m’ôter la vie. Mais pirate ne veut pas dire cruel… Si ton seigneur te demandait de tuer femme ou enfant, le ferais-tu ? Un chevalier est loyal, mais il se doit de protéger la veuve et l’orphelin ? Il y a ici quelque chose qui peut s’avérer contradictoire… »

La plupart des nobles, des seigneurs – possédaient le pouvoir. Et quand on a le pouvoir, il arrive souvent que notre humanité se taise à l’égard d’une cruauté nouvelle. Aaricia connaissait bien ça – son père en était un. Elle avait craché sur ce destin qu'il lui offrait. Le pouvoir oui, mais pas ainsi.

« J’espère que ton seigneur est bon chevalier. Qu’il ne te laisse pas croupir dans cette geôle. »

Elle reposa sa tête contre la porte puis ferma les paupières, se laissant bercer par cette obscurité qui lui deviendrait très vite familière.

L’homme se montrait loquace, ce qui avait de quoi surprendre la contrebandière. Le chevalier errant prenait plaisir à étaler ses valeurs et son honneur – c’était une particularité bien présente aux Sept Couronnes. Quand il reprit la parole, elle comprit alors que l’homme n’avait pas ou plus de seigneur. Elle ne pensait pas que cela puisse exister. Et pourtant, même quand les petits seigneurs commettaient des fautes, il arrivait qu’ils soient punis. Indépendant donc – ce qui était tout à son honneur aux yeux de la fière pirate.

Puis, il exprima le fait que rares étaient les seigneurs qui se déplaçaient pour régler ce genre de différents. Il espérait donc que son arrestation se règle d’ici peu, ou bien le duel judiciaire définirait quel destin lui appartiendrait. Et dire que tout ça était de la faute de Sand. Il lui posa finalement la question de savoir comment elle espérait sortir d’ici. Question étrange pour une femme dans sa situation. Pourquoi s’en souciait-il d’ailleurs ? Le fait était qu’elle n’en avait fichtrement aucune idée.

« Peu d’alternatives sont proposées à des gens comme moi. » – Glissa-t-elle. Tenter de s’échapper du Donjon Rouge était réputé pour être impossible, et la jeune femme ne doutait pas de la véracité de la chose. « Nous verrons bien au moment où je sortirai de ce cachot pour être menée à la potence. »

Aaricia haïssait le dornien plus que jamais. Il avait réussi à l’avoir, bien que ça ne soit pas de la manière dont il l’avait sûrement souhaité. Elle était morte de trouille à l’intérieur, même si elle n’en montrait rien. Jamais, elle n’avait été enfermée – jamais elle n’avait été autant menacée par la mort.

Un déclic d’acier interrompit la discussion des deux prisonniers. Le tintement de l’armure signifiait qu’un garde arrivait dans leur direction. Brusquement, il tapa contre la porte de la geôle d’Aaricia et cette dernière se coula dans le fond de la pièce.

« La ferme, où j’vais vous faire passer l’envie de discuter moi. » – Menaça l’homme.

La retraite commencerait maintenant. Difficile pour la pirate de tenir sa langue dans un endroit pareil. Même si les Immaculés n’avaient jamais été très loquaces, ils imposaient de par leur présence. En réalité, elle n’était pas vraiment du genre solitaire, contrairement à l’homme enfermé dans une cellule plus loin.

Coincée dans le noir et la crasse, en proie à la faim, à la soif et à la folie – Aaricia n’arrivait pas à se souvenir combien de temps cela faisait qu’elle était cloitrée ici. Les quelques autres tentatives de s’adresser au chevalier errant s’étaient soldées par de violents coups de la part des gardes. La contrebandière était comme une coquille vide, avec l’impression tenace que toute rage l’avait quittée pour la laisser dans une atroce souffrance perpétuelle.

L’obscurité était devenue si familière que la jeune femme n’était pas certaine de se rappeler comment c’était là dehors. Les rats, elle les entendait tout le temps – et si elle était passée par une violente phase de rejet où le bruit de leurs couinements incessants la faisait tourner chèvre – elle avait quand même fini par s’y habituer. C’était toujours une vie de plus dans cet endroit de mort et de silence. Aaricia restait prostrée dans le coin de la pièce la plupart du temps et ses provocations s’étaient tues au fil des jours pour se transformer dans un mutisme de dépit.

Au fil des jours, la pirate devenait plus faible et se sentait dépérir. Elle ne sentait même plus la douleur qui tenaillait son corps – ses lèvres crevassées par la soif et ses doigts qui étaient incapables de se refermer sur quoi que ce soit. Dans les ténèbres de sa geôle, il lui arrivait de chuchoter aux rats, des paroles pour la plupart insensées. Elle n’avait qu’à penser, ressasser dans cet endroit lugubre – à chaque fois qu’elle rêvait de l’Impitoyable et de son équipage, ça n’était que plus douloureusement qu’elle se réveillait pour faire face à son triste destin.

Aaricia était en pleine contemplation de l’obscurité quand la porte de sa geôle s’ouvrit entièrement pour laisser apparaître une horde de gardes. La jeune femme sentit un éclair d’adrénaline lui parcourir le corps et quand ils s’approchèrent d’elle, c'est avec des yeux ronds qu’elle les regarda l’agripper par les cheveux pour la redresser et la traîner hors de sa cellule. Elle poussa un cri étouffé, ruant instinctivement avant de se prendre un coup qui la força à se tenir tranquille.

Voutée, éblouie par la lumière extérieure lorsqu’ils émergèrent dans la cour, la jeune femme était comme un animal blessé dans un endroit menaçant. Elle tenta de regarder autour d’elle, de forcer ses yeux à s’habituer de nouveau à la lumière du soleil, mais elle n’eut pas le temps de s’appesantir qu’on la poussait nerveusement vers une tour. Son cœur se serra en l’espace d’un instant, croyant qu’on la conduisait à son exécution. Petit à petit, elle se redressa, son visage se ferma et elle retrouva une contenance bien à elle pour affronter ce qui l’attendait.

Les gardes lui firent monter d’innombrables marches et Aaricia se mit à douter de l’endroit où on la menait. Une fois devant une lourde porte en bois de chêne, les gardes lui intimèrent de rentrer du fait que le Lord l’y attendait. On ne pouvait pas dire qu’Aaricia s’attendait à cela. Avec hésitation, elle tourna la poignée puis poussa le pan de bois pour pénétrer à l’intérieur de la pièce. La première chose qui la frappa fut l’odeur alléchante qui se dégageait de la table où était disposés bon nombre de mets. Deux hommes aux airs de sauvages nordiques se dressaient de chaque côté de la table pour s’assurer de la sécurité. Aaricia qui n’était plus habituée à sentir de si bonnes odeurs et qui était littéralement morte de faim se sentit défaillir un instant mais elle se concentra sur la chaise retournée face à elle. Quelques cheveux couleur paille y dépassaient de temps en temps et la jeune femme resta immobile à fixer la scène avant que la chaise ne se tourne et qu’une voix ne l’interpelle. Les prunelles d’ébène de la jeune femme ne cachèrent pas la surprise de voir là – non un enfant comme elle aurait pu le croire de par la taille – mais un nain. C’était la première fois qu’elle voyait Tyrion Lannister, mais comme tout le monde, elle savait que le jeune frère de la reine faisait beaucoup parler de lui à ce sujet. Bon nombre de quolibets grandissaient sa réputation, contrairement à sa taille. Les yeux vairons de son interlocuteur se posèrent sur elle, révélant une étincelle d’intelligence particulière et il l’invita à s’asseoir à sa table. La Main du roi. La question de savoir ce qu’il lui voulait lui traversa vaguement l’esprit mais Aaricia finit par sortir de sa torpeur pour venir se glisser sur la chaise face à Tyrion.

« Messire… » – Articula-t-elle à peine. L’orgueil avait laissé place à la méfiance et à une sorte de malaise. Il fallait dire que la contrebandière n’avait pas eu de « relation » des plus simples depuis qu’elle était enfermée dans sa cellule. Elle se demandait bien pourquoi le lionceau lui parlait avec tant de politesse. Pourquoi même lui proposait-il de partager son repas ? Etait ce là une nouvelle torture ? Elle tourna brusquement la tête des deux côtés pour surveiller d’un regard torve les deux « barbares » puis, méfiante, elle posa un regard perplexe sur le nain.

« Qu’est ce que vous me voulez ? » – Demanda-t-elle, légèrement sur la défensive, avant de faire taire son appréhension et de reprendre. « Pardonnez-moi, mais j’ai quelque peu perdu le sens de la politesse dans vos cachots. »

Ça sonnait étrange pour elle d’entendre sa propre voix après ce mutisme forcé. Son regard darda la nourriture alléchante posée devant elle mais elle n’y toucha pas pour autant.

« La capitale des Sept Couronnes est une destination de plaisance pour tout marin. Surtout depuis que votre neveu est devenu roi. C’est toujours… Intriguant d’assister à ça, pour nous, natifs des Terres de l’Orient. »

Aaricia daigna discrètement remarquer le couteau posé à la droite de son assiette. Ce serait du pur suicide de tenter de s’échapper d’ici – surtout avec les deux hommes qui gardaient la royale personne de la Main du roi. Elle était curieuse de savoir ce que lui voulait Lannister.

Tandis que le Lutin mangeait et buvait allègrement, Aaricia ne cessait de le fixer d’un air retord. Elle avait terriblement faim, mais elle était aussi terriblement méfiante – et sans savoir ce que lui réservait le nain, la jeune femme ne se considérait pas à ses aises. Elle observait le curieux personnage - se demandant comment était-ce possible que l’on soit aussi court sur pattes – tandis que ce dernier reprit la parole pour se montrer plus provocateur. Il énuméra les tords de la pirate et cette dernière se contenta de rester de marbre. Bien sûr, il exagérait. Certes, elle avait fait couler du sang, mais seulement celui de ceux qui se dressaient contre elle ou ses esclaves, une épée à la main. Malgré le fait que son navire se nomme l’Impitoyable, elle n’en avait pas pour autant fait sa ligne de conduite.

Lorsqu’il darda son regard dans le sien, Aaricia se contenta d’un bref haussement de sourcils avant de se caller contre le dossier de la chaise. Elle lui aurait bien jeté qu’elle était flattée d’avoir autant d’importance à ses yeux, mais elle se garda bien de tout commentaire. Il se remit à manger, provoquant un gargouillis douloureux dans le creux de l’estomac de la pirate et poursuivit son discours. Son petit laïus en venait à soulever la question de la faire exécuter ou non. Aaricia ne s’attendait guère à ça – comme s’il avait besoin de son avis pour trancher. Mesquine manœuvre pour faire d’elle un rampant – c’était le moment où la pirate se devait surement de le supplier de la laisser en vie. Mais pour quoi ?

Fronçant les sourcils de plus belle, elle le toisa avec méfiance et celui-ci lui proposa allègrement de manger un morceau, comme s’il n’était pas du tout questions de sa vie dans cette discussion. Le besoin de retrouver son navire se faisait pressant maintenant qu’il soulevait le problème de sa liberté. Elle n’était pas une grande Dame qui prenait plaisir à caresser les nobles dans le sens du poil. Ça lui arracherait la gorge d’être un tant soit peu complaisante – mais il n’empêche qu’elle n’avait pas le choix. Elle se redressa légèrement sur le siège puis piqua à l’aide de sa fourchette deux ou trois morceaux de poulets bien dorés. Elle aurait pu se jeter dessus comme une sauvage si elle n’avait pas eu autant de fierté et d’orgueil.

Elle découpa un bout de sa viande avant de la laisser fondre sous sa langue. Malgré son acharnement à ne rien montrer, elle ne put s’empêcher d’émettre un soupir de soulagement. De la vraie nourriture. Cela faisait si longtemps. Elle s’empressa d’en manger un peu plus avant de lever un regard farouche en direction de son interlocuteur. Elle mâcha puis déglutit avant de daigner lui adresser la parole.

« Si je suis là en train de dîner en votre compagnie, messire, c’est bien car vous imaginez une légère utilité au fait de me laisser en vie n’est-ce pas ? » Demanda-t-elle. « Comme vous le dites, je suis le Fléau des Mers et j’ai beaucoup d’hommes sous mon commandement. Des hommes qui pourraient être vôtres si les murs de Port-Réal sont attaqués. Avez-vous entendu parler des Immaculés, messire ? Ils sont la spécialité d’Astapor. Ils sont le produit de la discipline et du combat. Ce qu’on leur a fait vivre pour en être ainsi est indescriptible et inhumain – mais ils sont ce qu’ils sont. Je les ai extirpés d’Astapor et ils n’ont jamais été aussi libres qu’aujourd’hui. »

Elle fixa les yeux étranges de la Main du roi durant quelques secondes avant de replonger son nez dans son assiette et contenter son ventre resté trop longtemps vide. Elle ne voyait pas ce qu’il attendait d’elle – son intérêt n’était sûrement que dû à sa force de frappe. À ses Immaculés.