Pour son ascension au trône de Fer et pour pouvoir apaiser les tensions, le roi Joffrey Barathéon avait organisé de grands jeux sur la colline d'Aegon, à Port Réal. Non content de porter les intérêts de la maison Vifargent auprès du roi, je voulait faire mes preuves, en tant que chevalier errant, et ainsi peut être pouvoir accomplir mon plus grand rêve, rejoindre la Garde Royale. Pour cela, je devait participer aux combats à l'épée et dans les joutes. Arrivé la nuit d'avant à la capitale, j'avait avait passé la nuit dans une auberge non loin du Donjon Rouge. Je m'était levé à l'aube, avait enfilé mon armure (non sans peine, un écuyer serait fort utile), et m'était occupé de mon cheval. Après un rapide petit déjeuner, j'était parti vers les lieux des jeux.

On pouvait tout y trouver. Des marchands, tentant de vendre leur camelote, des individus mal intentionné tentant de berner les pauvres voyageurs, des catins cherchant gueux à délester, d'autres chevaliers errants en quête de gloire, des gamins voulant piquer des bourses, de pauvre paysans venus se distraire. Bref, excepté les chevaliers errants, que des pauvres gens ne méritant que mon mépris. Je marchais parmi eux, les écartant d'une bourrade sans hésitations. Aucun n'osait répondre à la vue de mon équipement de chevalier, et certains s'excusaient même de se trouver sur le passage d'un ser.

Il était 10 heures quand je venais d'arriver à la lice des combats à l'épée. Je m'approchais et désignais mon arrivé à un mestre, qui m'annonça sur le champ, alors que je venais d'entrer dans la lice. Comme je le supposais, le nouveau roi, Joffrey était présent dans les tribunes.

Ser Alraon Vifargent, fils de Ulric Vifargent, venu de Tour Argent. Son adversaire sera ser William Flint.

L'homme que j'avait déjà affronté à l'auberge voulait sa revanche ? Très bien, très bien. Le vieil homme bourru s'approchait de moi, l'air encore plus méchant qu'a notre première rencontre. Il avait d'ailleurs changé d'équipement, désormais équipé d'une épée et non plus de sa masse d'arme. J'était toujours équipé de ma fidèle lame à deux mains, Trancheciel. Je l'avais vaincu une première fois en combattant de façon neutre mais j'allais me montrer offensif cette fois ci.

Au signal du départ, je me jetais en avant, dans une frappe d'estoc. Dustin bloqua d'un coup de bouclier, avant de contre attaquer d'un coup de taille qui me toucha aux reins. Malgré le fait que le coup l'ait fait reculé, il avait encore assez d'allonge pour me toucher. Par chance, mon armure avait bloqué le tranchant, et seul le choc me fit légèrement souffrir. Je me déportais rapidement sur le coté gauche pour frapper mon adversaire du coté où il ne portait pas de bouclier. Un coup rotatif fut mon choix d'attaque. Je devais frapper à la jonction de l'armure et du casque de mon adversaire. Pas assez fort pour trancher la tête, mais suffisamment pour le mettre à mal. L'homme releva son arme et fut repoussé par le choc. Cependant, ce même choc se répercuta dans mon bras, et me conféra un léger déséquilibre. Mais alors qu'il tentait de profiter de l'ouverture d'un coup d'estoc, je reculais pour esquiver, puis concentrais toutes mes forces dans le violent coup d'épée que je plaquais sur la sienne, qui vola en éclats. Le combat était terminé. Il n'avait plus d'armes, il ne pouvait rien faire. Même pas la peine de le tuer. Il avait laissé tomber son bouclier. Je le frappa d'abord du pommeau de mon arme en plein visage, lui fracturant le nez à cause du choc, avant de le jeter au sol d'un coup de pied dans l'abdomen.

Alors qu'il quittait la lice l'air dépité et honteux, le mestre annonça mon futur combat, toujours devant le roi Joffrey.

Et le prochain adversaire de ser Alraon Vifargent sera ...

Un héraut vint murmurer quelque chose au roi, et le sourire que sa majesté offrit en réponse glaça le sang de la jeune femme à ses côtés. D'apparence, le ravissant chevalier aux cheveux de blés allait jouter contre une pointure.
Le mestre chercha du regard l'assentiment du roi, qui hocha la tête pour donner son accord

" Et le prochain adversaire de ser Alraon de la maison Vifargent sera ... Ser Gregor Clegane."

La Montagne finissait de se faire arnacher par ses écuyers. Armure lourde intégrale et estramaçon en main, ser Gregor cracha un glaviot au sol avant de refermer brutalement sa visière et de prendre lui même son large bouclier en bousculant son frêle écuyer au passage.

Son pas lourd et pesant résonna dans l'enceinte de "l'arène", son armure produisait des cliquetis sinistres pour qui savait qui était la Montagne.

Au signal de l'arbitre, Gregor commença. Frappant de taille à plusieurs reprises, utilisant sa formidable allonge pour essayer de prendre à défaut son adversaire qui ferait peut être la sottise de ne pas en tenir compte. La lame tranchant l'air produisait des bruits révélant la puissance monstrueuse de la machine à tuer de Tywin Lannister. Si les armes du duels n'étaient pas affûtées pour ne pas trancher, la force colossale de Clegane lui permettait aisément de tuer par broyage. Il ne restait à Alraon qu'à démontrer que son nom Vifargent n'était pas usurpé ...

Je crispais brutalement les lèvres au moment où j'entendis l'annonce du mestre. Ser Gregor Clegane la montagne. Le terrifiant exécuteur de Tiwyn Lannister. Le combat promettait d'être beaucoup plus compliqué que le précédent. Mais si je voulais impressionner Joffrey Barathéon et peut être pouvoir rejoindre la Garde Royale, je n'hésitais pas et je me précipita vers l'arène. L'homme faisait vingt bon centimètres de plus que moi, et au moins cinquante de large de plus. Il était un géant. Réellement un géant. Je me sentais comme un chien d'apparat d'une dame à coté d'un loup garou des Stark.

Ma seule chance de vaincre était de le prendre de vitesse. Il avait une allonge phénoménale, maniant son espadon à une main, alors qu'il me fallait mes deux pour manier le mien. De plus ce n'était pas ma fidèle Trancheciel, mais une arme d'emprunt non aiguisé. Je n'avais pas de bouclier et devait simplement compter sur mes talents d'esquive. J'avais été offensif dans le combat précédent, mais je devais me montrer beaucoup plus calme, et surtout ne jamais perdre mon sang froid. Je paniquais, je perdais.

La Montagne attaqua la première de plusieurs coups de tailles très violents, en me penchant, en reculant, en me déportant sur le coté, j'esquivais les premiers coups mais je ne pus esquiver le dernier de la série, qui me projeta à cinq mètres sur le coté gauche avant que je ne m'écrase misérablement contre les enceintes de l'arène. Je crachais un peu de sang et tentai d'observer les dégâts. La force du choc avait enfoncé mon armure contre mon corps et m'avait sans nul doute brisé une côte. Et encore, il ne frappait pas à pleine puissance. Une autre attaque comme cela et j'était mort.

Je me relevais difficilement et me replaçait dans une position de combat. Je lançais alors mes attaques ,d'abord de taille pour le forcer à se servir de son bouclier, avant de passer aux attaques verticales pour le prendre de vitesse, avant de reculer rapidement, de rouler au sol, et d'esquiver prestement les coups que m'envoyait le monstre.

Je devais être toujours plus rapide, ne jamais m’arrêter. Je continuais à bouger rapidement autour du monstre, frappant aux points sensibles, prenant bien soin de ne jamais me mettre dans son angle d'attaque.

Les coups que portaient Vifargent ricochaient sur Ser Gregor de la même manière que si le jeune essayait de provoquer l'affaissement d'une Montagne en lui lançant des cailloux.
Sous son casque, le colosse demeurait un peu aigri. Il ne rechignait jamais à tuer, à pourfendre un homme en deux mais il commençait à en avoir un peu son compte de servir d'exhibition aux Lannister. Qu'on le fasse exécuter des impudents, de jeunes chevaliers présomptueux comme ce Ser Alraon ne le gênait pas, un coup d'estramaçon et le voilà fendu en deux, de la même manière qu'il avait décapité son bourrin lors du tournoi de la Main. Mais qu'on lui donne les moyens de tuer proprement ! Une épée qui ne tranchait pas, un jeune chevalier se prenant pour un cabri, il y avait de quoi agaçait la Montagne qui aimait bien n'avoir qu'à déplier le bras pour faucher quelques victimes.

Alraon tentait de prendre Ser Gregor de vitesse, il bougeait sans cesse esquivant , dansant presque et même roulant.
Le problème c'est que le jeune aussi portait une armure, et Gregor Clegane demeurait la plupart du temps droit comme un piquet et se contentait juste de frapper en mettant à profit son allonge.
On le sous-estimait souvent, et en général cela coûtait cher aux impudents. La plupart de ses adversaires pensaient que la taille et le poids de la Montagne le ferait s'épuiser vite, ou qu'il bougeait lentement.
Ce qu'ils oubliaient, peut être pour se réhausser, c'est que c'est le muscle qui permet la détente, et que Gregor il en avait à revendre du muscle. Alors certes, ses long membres créaient une zone de contact plus ouverte que chez un petit homme qu'il fallait frôler pour se retrouver dans son champ, mais Clegane compensait cela par tout l'acier qu'il portait sur lui. Acier lourd et épais, et qu'il était habitué à porter.
Non, pour vaincre ou embêter Clegane, il fallait autre chose que lui tourner autour en frappant timidement de temps en temps.

Sous son casque, il commençait à être réellement agaçait, il aurait préféré en finir directement avec ce jeune blond. Aussi, d'un mouvement puissant tenta-t-il de faucher les jambes de Vifargent qui ne put que bouger pour esquiver. Mais il s'agissait là d'une ruse.
A peine la lame eut elle manqué le chevalier, que Ser Gregor ramenait déjà son bouclier devant lui et chargeait de plein fouet le jeune impudent.
Alraon se prit donc la Montagne en Marche en pleine face...

Touts mes coups ricochaient sur l'armure de mon adversaire, et cela n'avançait clairement à rien. Je continuai mes cercles autour de lui et j'avais beau frapper sur la plupart des parties du corps de mon adversaire, mais rien ne semblait pouvoir l'ébranler. Il avait beau être très lourd, il lui fallait une sacrée masse musculaire pour mouvoir son corps, et chacun de ses coups serait capable de me tuer.

Mon armure était bien plus légère que la sienne, me permettant une plus grande liberté de mouvement, mais m'octroyant une bien moins grande protection. Son allonge était toujours aussi grande, et me laissant moins d'endroit où me placer pour frapper. A l'instant où je me faisais ses considérations, il frappa d'un coup rotatif vers mes jambes, et je dus sauter pour esquiver. Au moment où je retouchais le sol, je vit Gregor tirer son bras au bouclier vers lui, avant de le projeter violemment vers moi. Je ne put esquiver le coup et me retrouvai au sol, plusieurs mètres en arrière. Le choc avait été extrêmement brutal, tout mon air s'était échappé de mes poumons. De plus, j'avais été partiellement touché au visage, et je saignais désormais du nez, sans doute cassé. Mon épée m'avait échappé des mains, et je n'arrivais plus à la trouver. Ma seule arme restante était mon poignard.

La Montagne me laissa de façon surprenante un petit peu de temps pour me relever. J'avais comme seule arme un misérable poignard, et j'avais en face de moi un monstre terrifiant, armé d'un gigantesque pavois et d'une épée qui l'était tout autant. Alors, mon épée se situait à trois mètres de moi sur ma gauche, pile dans l'angle d'attaque de mon adversaire.

Je devais tenter le tout pour le tout. Je me mis alors à courir en direction de Gregor Clegane. Cela pouvait sembler suicidaire mais j'avais une idée. Au moment où la Montagne leva son arme, je me jeta directement entre les jambes du monstre, évitant le coup et passant derrière lui. Profitant du moment de répit, je plantais mon poignard dans la jointure en cuir, se situant entre la cuisse et l'entrejambe de la montagne. Ceci le ralentirait encore plus et me permettrait peut être de vaincre. Je me servis du moment où il tentait d'arracher la dague de son entrejambe pour récupérer rapidement mon épée, et me remettre dans une position de combat avant de le provoquer.

Alors mon gros ? T'arrive pas à m'attraper ?

Ser Gregor n'appréciait pas de devoir jouer au chat et à la souris pour combattre quelqu'un. Il n'appréciait pas devoir sans cesse bouger, se déplacer, pivoter et frapper dans le vide pour tuer quelqu'un. Clegane n'appréciait pas de devoir élaborer des tactiques pour affronter un adversaire, pour lui un combat c'était deux hommes qui faisaient claquer leurs épées l'une contre l'autre jusqu'à ce que le plus fort l'emporte et tranche la tête de son adversaire, et cette philosophie lui avait plutôt bien réussit jusqu'à présent. Et quand la Montagne était forcé de faire quelque chose qu'il n'appréciait pas, il le faisait avec brutalité.
Or, Vifargent n'arrêtait pas de rouler, de courir, de feinter et de se rétracter. Clegane quant à lui frappait avec férocité, et plus il tranchait dans le vent plus la colère lui renforçait le bras.

Finalement à force de roulades et cabrioles et fort d'une témérité honorable, le jeune Alraon parvint à planter sa lame dans une des failles de l'armure de la Montagne : le jointure de ses cuissardes. Le colosse grogna sous la douleur, mais après l'exaspération succéda la rage. Ce jeune impudent avait osé le blesser, il ne jouait plus désormais et faisant fi des règles du tournoi, balança sa longue épée sur Alraon avant de se jeter sur lui à mains nues.
Bam, coup de poing, Bam autre coup de poing qui, selon les ménestrels résonnaient comme marteau sur enclume. Il comptait bien montrer à Vifargent de quel bois il se chauffait, les os de ses opposants.
Après avoir sonné son adversaire, il le retourna, lui ôta son casque et le sien d'ailleurs prit la tête du jeune blondinet et se mit à serrer, et serrer et serrer encore, exerçant une puissante pression sur les temps du pauvre jeune homme... Il lui faudrait réagit vite avant de tomber dans l'inconscience.

De sa tribune, Joffrey se leva tout excité à l'idée de voir la Montagne exploser le cerveau d'un homme à mains nues.

J'avais enfin réussi à blesser la Montagne. C'était une petite blessure, mais c'était déjà mieux que rien. J'aurai du mal, mais je pouvais encore vaincre. J'inspectais rapidement mon armure, une plaque enfoncé sur le coté gauche, un casque tellement abîmé, qu'il bloque plus ma respiration qu'autre chose. Niveau blessure, j'avais deux cote cassé et mon nez fracturé. Pour sa part, mon adversaire avait juste une blessure au niveau de la cuisse. A par le ralentir un peu, cela ne ferait pas grand chose.

Au moment où j'allais repasser à l'offensive, Gregor me lança son épée directement vers la tête. J'esquivais adroitement le coup mais la Montagne se jeta vers moi, sans armes ni bouclier, juste avec ses poings. Il me plaqua très violemment au sol, m'arracha mon casque et commença à me frapper au visage, malmenant encore plus mon nez déjà fracturé. Puis, il commença à m'infliger la plus horrible torture que j'ai jamais subie. De ces deux mains, il comprima mon crane, comme si ses bras étaient des étaux, je sentais du sang couler le long de mes yeux, de ma mâchoire, et un terrible cri jaillit de l'intérieur de mon être. Je devais me libérer, sinon mon crane n'allait pas tarder à exploser ... Il était trop fort pour que je puisse me dégager, je gardais mon épée dans une main, et c'était sans doute mon seul moyen de le vaincre. Les tranchants étaient émoussés mais la pointe était encore aiguisés. La douleur était absolument atroce, je devais me dégager. Je soulevais difficilement mon épée, et la plaçais entre les deux bras de mon adversaire. Frapper du tranchant n'avancerais à rien, le tranchant de mon arme n'étant pas aiguisé. Tenant ma lame à deux mains, je frappais du plat de la lame à plusieurs surprises. Je frappais encore et encore pendant de longues minutes, risquant à chaque instant l'explosion de mon crane. Avec l'énergie du désespoir, je frappais d'un dernier coup particulièrement violent au visage de la Montagne, le faisant enfin vaciller. Je profitais du court instant où il me lâcha pour le frapper d'un coup de tête. J'avais toujours sa centaine de kilos sur moi, mais j'avais fait vaciller la montagne. C'était un très bon début. Reprenant mon épée, je continuais à frapper du plat de ma lame sur son visage pour le faire s'écarter. Il devait s'écarter. Je retournais ma lame, et voulant faire mal, je ne le frappais plus du plat de la lame mais du pommeau, dans son front. Au bout d'un petit moment, il s'écarta enfin, me permettant enfin de me relever. J'avais mal, je saignais, mais lui aussi. Je reculais de quelques pas, et me remit dans une position de combat.

J'avais repris un petit avantage, mais le combat n'était sans doute pas terminé.

La ténacité d'Alraon finit par avoir raison de la patience de la Montagne.
Ser Gregor n'était pas patient au point d'attendre que son adversaire ne perde connaissance, et les harcèlements du jeune homme finirent par l'agacer tellement qu'il se résigna à chercher une autre manière de le battre, car à chaque fois qu'il se prenait un coup de lame, il devait réajuster sa prise.

Vifargent réussit donc à se soustraire à la poigne du colosse et se remit sur pieds malgré toutes les blessures.
Le pauvre chevalier était venu à Port Real pour jouter et parader devant le roi, et le voilà à présent qui devait se livrer aux pires bassesses pour survivre.
Arme en main, il attendit la Montagne.
Ce dernier resta immobile un instant, avant de tourner les talons et quitter l'arène.
Cela ne l'amusait plus. S'il ne pouvait pas tuer, à quoi bon ?
Avant de s'éloigner il gratifia néanmoins Alraon d'un regard mauvais teneur de promesses macabres.

L'arbitre tout comme la foule restèrent donc stupéfait devant l'issue de ce combat.

" Le vainquer de ce duel est donc Ser Alraon VifArgent par forfait."

Même si la victoire pouvait être usurpée, Alraon pouvait être fier d'avoir tenu face à Clegane. Nul doute qu'il aurait aussi quelques opportunités d'accéder à son rêve.

Après m'avoir relaché, et après avoir repris une position de combat neutre, je m'attendais à ce que le terrifiant ser la Montagne repasse à l'offensive. Et étonnamment , cela ne se produisit pas. Gregor Clegane se releva, du sang coulant de son front sur son visage, et repartit, me jetant un regard terriblement mauvais. Je devrais avoir peur, et pourtant, je me sentait étonnamment confiant. J'avais survécu à un combat singulier à la Montagne. Bien peu pouvait s'en vanter. Et j'en faisait désormais partie. Je n'ai jamais été aussi près de rejoindre la Garde Royale.

Mais pour rejoindre la dite Garde, je devrais sans nul doute me présenter au roi. Et étant donné que mon adversaire avait quitté l'arène, je pouvais m'avancer vers la tribune Royale. J'avais un aspect physique assez pitoyable, mais ce n'était pas grave. Je marchais quelques pas, pour pouvoir récupérer mon casque, et le pris sous mon bras. Je trainais un peu les pieds, me mordant les dents à cause de la douleur provenant de mes cotes cassées. J'avais besoin d'un mestre, et relativement vite.

Une fois devant la tribune, je levais les yeux, et vit que le roi Joffrey m'observait. Je me mit à genoux devant lui, laissant tomber mon casque à mon coté. Je n'étais pas assez fort pour le porter, mais je devais me présenter.

Votre majesté Joffrey... Mon épée ... est votre.

J'haletais, parlant réellement difficilement, trop fatigué pour ça.